Écologie/sol

Garrigue dans le Gard. Photo prise au-dessus de Sauve dans les calcaires du sommet du Jurassique (Tithonien). Les garrigues couvrent une surface considérable dans les départements de l’Hérault, du Gard et de l’Ardèche. Il s’agit d’une formation végétale faite d’arbustes et d’arbres (principalement le chêne vert), inféodée à des substrats calcaires. Le sol ne subsiste que dans des fissures ou sous les cailloux qui forment un épais tapis en surface. Or, dans ce milieu ensauvagé, on trouve partout la trace de l’activité humaine : murettes définissant des parcelles, restes de villages néolithiques et même dolmens. Même si le bois d’arbres petits, et donc faciles à couper, constituait une richesse indispensable pour cuire les aliments et faire fonctionner les fours des verriers et potiers, on imagine mal que nos ancêtres, qui débutaient l’agriculture, se soient installés justement là où il n’y avait pas de sols ! Georges Kuhnholtz-Lordat, dans son superbe ouvrage « La Terre incendiée » [1939] nous donne l’explication : les sols ont disparu par érosion à la suite des incendies successifs provoqués pour éliminer la forêt et réinstaller périodiquement des pâturages à moutons. Les calculs faits par les spécialistes montrent que le temps de formation d’un sol d’un mètre, par dissolution d'une forte épaisseur de calcaire presque pur et par accumulation du résidu de décarbonatation correspondant, se compte en millions d’années tandis que le temps de destruction du même sol par érosion n’a pris que quelques milliers d’années, depuis le néolithique en fait. A l’échelle de l’histoire de l’Homme, les sols sont une ressource non renouvelable.

Garrigue dans le Gard. Photo prise au-dessus de Sauve dans les calcaires du sommet du Jurassique (Tithonien). Les garrigues couvrent une surface considérable dans les départements de l’Hérault, du Gard et de l’Ardèche. Il s’agit d’une formation végétale faite d’arbustes et d’arbres (principalement le chêne vert), inféodée à des substrats calcaires. Le sol ne subsiste que dans des fissures ou sous les cailloux qui forment un épais tapis en surface. Or, dans ce milieu ensauvagé, on trouve partout la trace de l’activité humaine : murettes définissant des parcelles, restes de villages néolithiques et même dolmens. Même si le bois d’arbres petits, et donc faciles à couper, constituait une richesse indispensable pour cuire les aliments et faire fonctionner les fours des verriers et potiers, on imagine mal que nos ancêtres, qui débutaient l’agriculture, se soient installés justement là où il n’y avait pas de sols ! Georges Kuhnholtz-Lordat, dans son superbe ouvrage « <em>La Terre incendiée </em>» [1939] nous donne l’explication : les sols ont disparu par érosion à la suite des incendies successifs provoqués pour éliminer la forêt et réinstaller périodiquement des pâturages à moutons. Les calculs faits par les spécialistes montrent que le temps de formation d’un sol d’un mètre, par dissolution d'une forte épaisseur de calcaire presque pur et par accumulation du résidu de décarbonatation correspondant, se compte en millions d’années tandis que le temps de destruction du même sol par érosion n’a pris que quelques milliers d’années, depuis le néolithique en fait. A l’échelle de l’histoire de l’Homme, les sols sont une ressource non renouvelable.

Sauve (Gard) - - Jean-Paul Legros
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SVT : Biologie : Écologie/sol

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