Les patines s’observent parfois en montagne. Elles sont particulièrement communes dans les zones désertiques sur des roches et fragments exposés longuement aux agents atmosphériques. On peut imaginer que l’eau fournie par la rosée matinale extrait les métaux dans la pierre et que l’évaporation qui suit le lever du soleil amène leur concentration en surface sous forme oxydée. On note que les phénomènes d’oxydation sont exothermiques et sont souvent utilisés par des microorganismes qui en tirent leur énergie et pourraient donc intervenir dans le processus évoqué ici. La patine est constituée surtout de fer et manganèse. Pour la former, il faut sans doute beaucoup de temps. Elle est peu épaisse (voir encadré à droite). On note que cette patine est ici absente sur la partie des cailloux qui repose sur le sol (voir la plaque gréseuse plus claire ; elle a été retournée avant de prendre la photo). En revanche, sur ces faces inférieures des plaques, on peut identifier des accumulations salines (nature ?) dont le maximum est en partie basse, ce qui semble prouver l’intervention de l’eau. Si on gratte la patine, on fait apparaitre la couleur plus claire de la roche. Cela a autorisé l’art rupestre en offrant à nos ancêtres une sorte de tableau noir inversé avec en plus la certitude de ne pas voir leur œuvre effacée par le temps (exemple 1 - exemple 2). Les gravures rupestres existent sous tous les climats, dans tous les pays, à toutes les époques. Elles se comptent par dizaines de millions. Il en reste à découvrir.
Sud du Maroc - - Jean-Paul LegrosSVT : Géologie : Affleurements
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