Portés à l’affleurement par l’érosion des couches sédimentaires qui les surmontent, les granites subissent une diminution de pression et donc des phénomènes de relaxation. Ils se fissurent selon des plans orthogonaux ce qui donne une division approximativement en cubes de taille métrique ou pluri-métrique. Puis les cubes subissent une altération qui trouve particulièrement prise au niveau de leurs arêtes qui sont attaquées sur trois faces à la fois. Ils se transforment alors en boules. Cela ne se voit guère au niveau des plateformes sommitales de l’Aigoual ou du Mont-Lozère car les boules y sont encore enfouies au sein d’arènes fines. Là, le terrain est «lisse». Mais, sur les bords de ces plateformes, les particules fines sont entrainées par l’érosion et les boules restent (photo). Plus loin encore du cœur des plateformes, le milieu est entaillé de gorges dans lesquelles le substratum affleure, toute couverture d’altérite (boules et fines) ayant alors disparu. Rendons hommage à Jean Dejou (INRA), aujourd’hui décédé, qui avait publié il y a plus de 60 ans un croquis montrant que, dans le Massif Central, les sols les plus épais sont parfois en haut !
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