Sol de montagne, acidifié sur calcaire de l'Urgonien. Sur calcaire, en montagne humide, presque partout la décarbonatation est aisée (disparition du CaCO3 inclus dans la fraction fine). À la limite, il est difficile de trouver un sol qui fasse effervescence à l’acide chlorhydrique sauf sur ses cailloux ! En revanche la décalcification ou si on préfère l’acidification, est moins aisée (exportation des ions Ca++ accrochés à l’argile et à la matière organique). Tout dépend alors du degré de fragmentation du substrat (thèse d’Yves-Marie Cabidoche en 1979). Quand la roche est fortement fragmentée, l’acidification est impossible car la matière minérale carbonatée est étroitement mélangée à la matière-organique. Au contraire, ici, dans le cas d’une dalle calcaire, la matière organique surmonte la matière minérale et leur contact est réduit au minimum, à la limite il s’agit d’un plan. Sous l’action de l’atmosphère (pluie + CO2), le milieu peut s’acidifier en surface jusqu’à porter des rhododendrons ferrugineux. Photo : Belvédère d’Aujon, au-dessus de Flaine à 2035 m d’altitude. Roche : calcaire de l’Urgonien. Sol : acide dans sa partie supérieure, siliceux et neutre dans le résidu clair de décarbonatation, calcaire dans la partie sombre au contact de la roche. Pour en savoir plus : http://ecologie-alpine.ujf-grenoble.fr/articles/DCE_1987__30__137_0.pdf
Flaine (Haute-Savoie) - - Jean-Paul LegrosSVT : Biologie : Écologie/sol
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